Retrouver un emploi après 45 ans

Cette idée se retrouve dans la tête de beaucoup de nos candidats, mais pas que ! Saviez-vous que 35% des 50-69 ans disent se sentir désavantagés par rapport à leur âge ? Les idées et préjugés sont légion quand on parle des plus âgés à l'emploi. On pense qu'à partir d'un certain âge, généralement 45 ans, nos compétences deviennent obsolètes et que l'employeur préférera investir sur un jeune plus vivace et dynamique que nous. Et pourtant... vieillesse n'est-elle pas synonyme d'expérience ? Aujourd'hui, je vous propose de déconstruire quelques préjugés, puis de réfléchir sur notre conseil numéro 1 pour retrouver un emploi quand on a plus de 45 ans.

1. "Je suis vieux, plus lent et moins performant qu'un jeune plein de vivacité."

Bien que ce préjugé s'entendent (très) souvent, plusieurs études prouvent qu'il n'existe pas de réelles différences entre la performance des plus âgés et des plus jeunes. Certains suggèrent que l'âge nous donne de l'expérience et nous apprend à être plus efficace. De plus, même si certaines facultés diminuent avec l'âge, la plupart d'entre nous arrivent à les compenser et ceci se verrait même au niveau de notre cerveau ! Bref, comme le dit si bien le dicton :

les jeunes sont peut-être plus rapides, mais les vieux connaissent les raccourcis !

Crédit : IconicBestiary - illustration libre de droit

Puis n'oubliez pas votre atout principal... votre expérience est un réel avantage pour l'employeur ! Vous connaissez certainement le fonctionnement d'autres entreprises, leurs forces et leurs faiblesses. Votre regard et vos expériences peuvent devenir des éléments essentiels qui sauront indéniablement bénéficier à l'entreprise dans une fonction de conseil ou de mentorat par exemple.

2. "Oui d'accord... mais un employeur préférera tout de même engager un jeune qui en aura pour 40 ans de carrière plutôt que moi avec mes 15, 10, 5 années restantes..."

Approximativement, nous pourrions penser qu'à 50 ans, une personne pourrait rester encore potentiellement 15 ans dans sa nouvelle entreprise. Une personne de 25 ans, quant à elle, pourrait en rester 40. Pourtant, les derniers chiffres en Belgique montrent qu'un jeune sur deux quittent son emploi moins d'un an après son embauche. Le rapport de septembre 2023 d'Acerta met en évidence que les jeunes quitteraient leur emploi en général 1,27 an après signature de leur contrat. Avec ses chiffres en tête, nos 15, 10 ou même 5 années restantes font tout autant le poids.

Conclusion : le cercle vicieux de ces pensées négatives sur notre attitude...

Nous pourrions encore continuer à démonter chaque préjugé pendant longtemps... Cependant, j'aimerais plutôt vous inviter à réfléchir à la question suivante... Quel est l'impact de ces pensées que nous avons à propos de nous-mêmes sur notre entretien d'embauche et sur notre performance au travail ? Ou, en d'autres termes, que se passe-t-il si je pense que je suis moins performant et utile qu'un plus jeune ?

• Si je pense que je pars avec un désavantage et que l'employeur ne me prendra certainement pas, j'arrive, épaules baissées et peu confiant de moi.
• Si je pense que je pars avec un bel avantage et une riche expérience, alors j'arrive confiant à mon interview et prêt à tout pour me vendre !

L'estime de soi est une de nos meilleures armes pour retrouver un emploi lorsqu'on prend de l'âge. Ayons donc confiance en nos compétences et soyons fiers de nos (quelques) rides ou cheveux blancs, preuves de nos expériences et de notre vécu ! En reprenant confiance en vos forces et capacités, vous le ferez transparaître à l'entretien et serez prêt à répondre avec confiance et assurance aux questions du recruteur.

Je vous laisserai donc avec la question suivante : "Quelles sont mes qualités en tant que senior ? Quelles sont mes victoires, mes apprentissages et comment puis je les mettre au service d'une future entreprise ?"